Conférence franco-allemande « ClimaTalk » sur l’#économiecirculaire, Ambassade de France à Berlin, 12/12/2018
La thématique était abordée sous trois angles : modes de consommation (société civile, mobilisation etc.), modes de production (écologie industrielle, innovation des entreprises) et Recherche. Le panel de haut niveau a rassemblé aussi bien des entrepreneurs (Véolia, Pocheco), que des représentants de la société civile (Les Amis de la Terre, HOP) et des chercheurs (Institut Momentum et Institut Wuppertal). Le philosophe environnementaliste et Professeur à l’Université de Lausanne Dominique Bourg était également présent.
Ont été abordées, au cours des interventions, les problématiques de la finitude des ressources minières et son étroite interaction avec la question énergétique, des limites techniques et sociétales du recyclage et plus généralement de la croissance verte, mais aussi les questions d’obsolescence programmée, de stratégies locales zéro-déchet, de réorganisation des entreprises vers des modes de production plus respectueux de l’homme et de l’environnement et enfin de recomposition profonde de nos modes de vies et systèmes économiques afin d’éviter une catastrophe planétaire.
Les intervenants -et notamment Dominique Bourg ont souligné à plusieurs reprises la nécessité d’un changement radical dans nos manières de produire et de consommer, afin d’éviter la planète étuve et par conséquent invivable dans une grande partie, qui nous attend si nous ne prenons pas d’ici 10 ans les mesures qui s’imposent.
Un des appels relayé par tous les intervenants dans le cadre des réflexions autour de l’économie circulaire est également de ne plus uniquement se concentrer sur la gestion et la prévention des déchets, mais de considérer un produit dans l’intégralité de son cycle de vie, depuis sa conception, son design jusqu’à sa mise sur le marché. Dans ce contexte, la diminution de la consommation et des efforts de sobriété (énergétique, consumériste etc.) semblent indispensables.
Le lien avec les questions sociales et en particulier démocratiques a également été fait, tout l’enjeu étant de bâtir un projet politique capable de régulation (potentiellement contraignantes pour les libertés individuelles, quand celles-ci vont à l’encontre de l’intérêt général et de celui de notre planète) tout en offrant un cadre démocratique propice à la participation du plus grand nombre aux décisions.
Rédacteur : Fabien Baudelet, fabien.baudelet[at]diplomatie.gouv.fr – www.science-allemagne.fr