La biotechnologie, un secteur en pleine croissance : bilan 2012

Accroissement des ventes, augmentation du nombre d’employés, création d’entreprises… Ce sont les résultats de la première enquête sur la situation de la biotechnologie en Allemagne réalisée pour le compte du ministère fédéral de l’enseignement et de la recherche (BMBF) dans le cadre des directives de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

 

Les indicateurs économiques du secteur de la biotechnologie allemande ont considérablement évolué vers le haut en 2012. Ainsi, les entreprises spécialisées dans ce domaine ont réalisé un chiffre d’affaires record de 2,9 milliards d’euros (+11% par rapport à l’année précédente), accompagné d’une augmentation significative du nombre d’emplois, avec environ 17.430 emplois directs (+7%). Par ailleurs, 20 start-up ont vu le jour en 2012, un chiffre inédit depuis une dizaine d’années. Aux côtés de ces sociétés entièrement dédiées aux biotechnologies, il existe également un certain nombre d’entreprises pour lesquelles la biotechnologie ne représente qu’une partie de leur activité. Au total, 128 de ces entreprises biotechnologiques « secondaires » ont été dénombrées en 2012 (en 2011: 126). De fait, en comptabilisant l’ensemble des emplois fournis par ces deux groupes, il apparaît un total de 35.190 emplois liés à la biotechnologie en Allemagne, c’est-à-dire une augmentation de 4% par rapport à l’année précédente (2011: 33.870).

 

La plupart des sociétés véritablement biotechnologiques sont actives dans le domaine de la santé (48%) et parmi elles, 66 entreprises sont spécialisées dans le développement de médicaments (c’est-à-dire à partir de la phase I de développement [1]). Malgré tout, l’année 2012 a été marquée de hauts et de bas pour ces start-up pharmaceutiques : l’accord de licence accordé à AiCuris (avec Merck) est ainsi un des grands succès de l’année, mais d’autres sociétés ont subi des revers importants tel Wilex. Parmi les 83 produits « candidats » à une commercialisation et testés dans les phases I et II, seulement dix ont atteint la phase III. De plus, il est important de souligner que les dépenses globales en recherche et développement de ces entreprises diminuent : avec 934 millions d’euros, elles sont désormais nettement en dessous du milliard d’euros (2011: 975 millions d’euros). « Dans ce contexte d’investissements importants qui offrent un bon rendement, avec des sociétés telles que Corimmun, Micromet ou encore Cellzone, on doit espérer que les entreprises de biotechnologie restent visibles pour les investisseurs » a déclaré Boris Mannhardt, directeur de cette étude.

 

Ce rapport a été commandé par le ministère fédéral l’enseignement et de la recherche (BMBF) afin d’effectuer un bilan sur la situation de la biotechnologie allemande selon les lignes directrices de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Sur les 693 entreprises recensées, le taux de réponse a été de 77%.

 

[1] Il existe 4 phases distinctes lors du développement d’un médicament : la phase de recherche, la phase pré clinique, la phase clinique et la phase marketing. La phase clinique est composée en 4 sous phases, de la phase I à IV.

 

 

Pour en savoir plus, contacts :

La plate-forme d’information édité par le BMBF sur les biotechnologies, sur laquelle est disponible l’étude :http://www.biotechnologie.de/

 

Sources :

 » Firmenumfrage 2013: Biotech-Branche mit Rekordumsatz und Mitarbeiterplus « , communiqué de presse du BMBF – 17/04/2013 – http://redirectix.bulletins-electroniques.com/45sZ5

 

Rédacteurs :

Louis Thiebault, louis.thiebault@diplomatie.gouv.fr – https://www.science-allemagne.fr