Bientôt la première réunion d’experts internationaux autour des aires marines protégées en haute mer

L’année prochaine devrait être mis en place un réseau mondial d’aires marines protégées (AMP), qui recouvrera toutes les zones biogéographiques [1] significatives en haute mer ainsi que leurs faunes et habitats. Le nombre d’AMP est en constante augmentation. Néanmoins, l’objectif pour 2012 ne sera probablement pas atteint, les difficultés se multiplient lorsqu’il s’agit de la haute mer. En ce qui concerne par exemple les « aires marines protégées de Méditerranée », seuls 0,5% de la surface marine sont d’ores et déjà classés, alors que 10% sont prévus par la Convention sur la biodiversité (CBD) d’ici à 2012. La question de savoir comment et qui doit décider de ce qui doit être protégé reste souvent ouverte dans ce cas de figure. La législation ne semble pas encore tout à fait claire à ce sujet.

 

 
La Convention sur la biodiversité (CBD) se tourne désormais vers la zone de l’Atlantique du nord-est. Elle a convenu d’identifier écologiquement et biologiquement des zones marines de haute importance. La première réunion d’experts sur ce sujet se tiendra les 8 et 9 septembre 2011 à Hyères (France), et permettra de sélectionner des scientifiques pour clarifier la situation dans l’Atlantique nord-est. Pour cette occasion, NeFo, le réseau de recherche allemand sur la Biodiversité, présentera un projet de recherche et laissera la parole aux experts allemands du domaine.

 

Il est particulièrement difficile de faire reconnaître une aire marine protégée en haute mer. En effet, cette zone s’étend au-delà d’une zone économique exclusive (ZEE), l’espace maritime sur lequel un Etat côtier exerce des droits souverains en matière d’exploration et d’usage des ressources, et qui s’étend de la mer territoriale de l’Etat à 200 milles marins de ses côtes. Les Etats membres de la commission OSPAR [2], ceux de la Commission des pêches de l’Atlantique du Nord-Est (NEAFC) et ce de la CBD vont tenter lors de cette rencontre d’experts d’identifier des aires d’intérêt écologique ou biologique (EBSA en anglais). Lors de la rencontre d’experts de Hyères se tiendra une réunion avec la participation de l’Office fédéral allemand pour la protection de la nature (BfN), où près de 30 experts européens auront la possibilité de mettre en commun leurs différentes compétences pour identifier de futures aires marines protégées dans la zone de l’Atlantique du nord-est.

 

[1] Zones biogéographiques : une zone biogéographique désigne en biogéographie une zone géographique climatiquement et écologiquement relativement homogène du point de vue des formations végétales et des températures.

 
[2] La commission OSPAR : OSPAR est le mécanisme par lequel quinze gouvernements des côtes et îles occidentales d’Europe, avec la Communauté européenne, coopèrent pour protéger l’environnement marin de l’Atlantique du nord-est. Cette coopération a débuté en 1972 avec la Convention d’Oslo sur les immersions.

 

Pour en savoir plus, contacts :

Sebastian Tilch – Service presse du réseau NeFo – tél. : +49 341-235-1062- email : sebastian.tilch@ufz.dehttp://www.biodiversity.de

Source :

« Weltweit erstes Expertentreffen für globales Netzwerk von Meeresschutzgebieten auf der Hohen See », dépêche idw, communiqué du réseau NeFo – 29/08/2011 http://idw-online.de/pages/en/news438125

Rédacteur :

Myrina Meunier, myrina.meunier@diplomatie.gouv.frhttps://www.science-allemagne.fr/