La réduction des expérimentations animales réalisable grâce aux biomatériaux
Dans le cadre du projet Biomaterial Implant Monitoring Test (BiMoT), des chercheurs de l’Institut de médecine et sciences naturelles (NMI) de l’Université de Tübingen (Bade-Wurtemberg) développent un nouveau procédé aidant à la tenue d’études de biocompatibilité. Ce procédé permettra également de diminuer le nombre d’expérimentations sur les animaux. En effet, lors d’une stratégie globale d’évaluation de la biocompatibilité, il faut tenir compte non seulement des caractéristiques et des propriétés des matériaux, mais aussi de la tolérance des êtres vivants à ces matériaux [1].
Les travaux de ces chercheurs doivent ainsi permettre une meilleure surveillance des interactions tissulaires avec les biomatériaux : une micropuce dotée de capteurs chimiques et physiques sera encapsulée, puis implantée dans l’animal. Les mesures de performances physico-chimiques à l’interface entre le tissu animal et le biomatériau implanté seront effectuées en continu. Cette technique permet ainsi de diminuer les prélèvements de tissus sur les animaux. Cet axe de développement intéresse également le monde des biocapteurs, avec des applications pour la détection d’agents chimiques et de risques biologiques.
Outre l’aspect éthique, ce procédé doit permettre de baisser les coûts de développement de nouveaux médicaments en limitant les tests sur les animaux.
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[1] La biocompatibilité générale regroupe 4 points :
– Des études physico-chimiques des biomatériaux,
– Des études de cytotoxicité,
– Des études du potentiel de mutagenèse,
– Des études du potentiel de carcinogenèse.
Pour en savoir plus, contacts :
Dr. Nadja Gugeler – responsable communication au NMI – tél. : +49 71 21 51 53 08 42 – email : gugeler@nmi.de
Sources :
« Reduktion von Tierversuchen durch neue in vivo-Biomaterialtests », dépêche NMI – 18/01/2013 – http://redirectix.bulletins-electroniques.com/E5Lw4
Rédacteurs :
Louis Thiebault, louis.thiebault@diplomatie.gouv.fr – http://www.sciences-allemagne.fr