NITROLIMIT : le nouveau projet du BMBF pour réduire la teneur en azote de l’eau

Le mardi 15 mars 2011 s’est tenue à Berlin une conférence de presse pour le lancement d’un nouveau projet de recherche axé sur la réduction de l’azote dans les eaux de la région. Ce projet, connu sous le nom NITROLIMIT, sera soutenu financièrement pendant les trois prochaines années par le Ministère fédéral de l’enseignement et de la recherche (BMBF) à hauteur de quatre millions d’euros.

 

La majorité des lacs et des rivières de la région Berlin-Brandebourg sont loin de présenter des bilans écologiques de qualité. Un apport excessif de substances nutritives dans ces milieux aquatiques a pour conséquence leur modification et leur dégradation, et entraîne, entre autres choses, une augmentation de la production d’algues. Pendant longtemps, les chercheurs pensaient que contrôler le taux de phosphore suffisait à contrôler la production d’algues : moins de phosphore, moins d’algues… Cette stratégie qui fonctionne, ne peut néanmoins pas s’appliquer à toutes les eaux. Un autre élément peut entrer en action : l’azote.

 

Ce dernier peut être déterminant dans le développement des algues. C’est pourquoi, une amélioration des eaux sur le long terme par une réduction d’azote est nécessaire. Le projet de recherche NITROLIMIT vise à établir des bases scientifiques, dans le but de définir dans quelle mesure la réduction de l’azote serait écologiquement judicieuse et économiquement justifiable.

 

Les objectifs de cette étude sont :

  • d’évaluer l’impact de l’azote sur les algues en tant que source importante de biomasse et sur la qualité des eaux
  • de quantifier le taux d’azote entrant dans les milieux aquatiques : sa distribution et son influence
  • d’estimer pour différents scenarios climatiques l’évolution future de la qualité des eaux suite à une réduction de la concentration d’azote
  • d’établir un catalogue de mesures sur les réductions d’azote et les coûts engendrés

 

Le projet NITROLIMIT est coordonné par l’Université technique de Brandebourg à Cottbus (BTU) en coopération avec des scientifiques de l’Office Fédéral d’Hydrologie (BfG), du Centre de Compétence des Eaux de Berlin (KWB), de l’Institut Leibniz d’écologie aquatique et de pêche en eau douce (IGB) et des Universités techniques de Berlin et de Dresde. De plus NITROLIMIT est soutenu par différentes institutions telles que le Sénat de Berlin et l’Agence de l’eau de Berlin (Berliner Wasserbetriebe).

 

Pour en savoir plus, contacts :

  • Dr. Claudia Wiedner, Responsable scientifique, Coordinatrice du projet – Université technique de Brandebourg à Cottbus, Seestraße 45, 15526 Bad Saarow – tél. : +49 336 31 8943, fax : +49 336 31 5200 – email : wiedner@tu-cottbus.de

Source :

Conférence de presse à la « Haus der Kulturen der Welt » à Berlin sur le projet NITROLIMIT – 15/03/2011

Rédacteur :

Myrina Meunier, myrina.meunier@diplomatie.gouv.fr