Des collants et des bouteilles en bioplastique à partir de restes d’endives
Actuellement, environ 30% de la plante est inutilisée, car impropre à la consommation humaine. Dans le procédé développé par les chercheurs d’Hohenheim, cette part est introduite dans un milieu réactif acide et chauffée à 200 °C. Là, les racines d’endives se décomposent pour former, en plusieurs étapes, du HMF.
L’HMF sert de précurseur pour des matériaux plastiques tels que le nylon, le polyester ou encore le perlon. Ces derniers sont en particulier utilisés par l’industrie de la mode pour fabriquer des collants. Par ailleurs, les bioplastiques ainsi synthétisés peuvent être davantage étirés que ceux issus de ressources pétrolifères. Ceci permet de fabriquer davantage de produits finaux avec moins de masse. Les coûts de transport sont ainsi plus faibles.
Les restes d’endives étaient jusque-là valorisés énergétiquement dans des méthaniseurs. Cependant, d’après les calculs de l’université d’Hohenheim, pour une superficie de 100 000 hectares d’endives, 1,30 tonne d’HMF pourrait être produite, ayant une valeur de 2,6 M€ d’après les prix du marché. La valorisation de la même quantité de résidus d’endives sous forme de biogaz ne rapporterait qu’environ 9 500 € sur le marché allemand.
Plus d’informations :
- Site de l’université d’Hohenheim (en anglais et allemand) : www.uni-hohenheim.de
- Contacts : Professeur Andrea Kruse, Université d’Hohenheim, Andrea_Kruse[a]uni-hohenheim.de – Docteure Judit Pfenning, Université d’Hohenheim, pfenning[a]uni-hohenheim.de
Source : “Nahrung & Rohstoff : Nylonstrümpfe und Plastikflaschen aus Chicorée-Salat-Abfällen”, Communiqué de presse de l’université d’Hohenheim, 08/02/2016 – https://www.uni-hohenheim.de/pressemitteilung?&tx_ttnews[tt_news]=30599&cHash=9d9970eca2
Rédacteur : Sean Vavasseur, sean.vavasseur[at]diplomatie.gouv.fr – www.science-allemagne.fr
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Document de stratégie : “Une diplomatie scientifique pour la France”