12 millions d’euros pour la recherche sur les cellules souches

Le Ministère fédéral de l’enseignement et de la recherche (BMBF) soutient actuellement une coopération germano-américaine dans le domaine des cellules souches à hauteur de douze millions d’euros.

 

Les cellules souches sont définies par leur capacité à se renouveler elles-mêmes et à se différencier en un type spécifique de cellule (cellules cardiaques, neurones, etc…). De nombreux projets de recherche sont en cours en Allemagne avec pour objectif de mieux les comprendre, et de trouver des applications médicales associées. L’utilisation de cellules souches parait être très prometteuse dans de nombreux domaines. Ainsi, le 9 novembre 2010, Dmitry Volodkin, chercheur à l’Institut Fraunhofer IBMT de Potsdam-Golm, a remporté le prix Sofja Kovalevskaja de la fondation Alexander von Humboldt pour son projet de recherche sur la culture cellulaire en vue de l’utilisation de cellules souches pour de nouvelles thérapies. D’autres chercheurs, de la clinique universitaire de Rostock, pensent pouvoir améliorer la pose de valves cardiaques grâce à des cellules souches. Des chercheurs de l’Université Ludwig-Maximilian de Munich (LMU) tentent eux de développer l’utilisation des cellules souches dans la réparation des os.

 

La nouvelle coopération germano-américaine soutenue par le BMBF s’effectue dans le cadre précis d’un appel d’offre lancé en partenariat avec l’Institut californien pour la médecine régénérative (CIRM). Les projets doivent concerner le développement d’applications médicales dans le domaine de la recherche sur les cellules souches à partir de résultats prometteurs. « Dans un domaine de la recherche aussi dynamique que celui des cellules souches, les échanges internationaux sont d’une importance capitale pour l’avancée du progrès scientifique et pour que les résultats des recherches soient rapidement accessibles sur le marché », a déclaré Annette Schavan, Ministre fédéral pour l’enseignement et la recherche.

 

Trois équipes ont déjà été sélectionnées par un jury d’experts. L’équipe d’Oliver Brüstle, de l’Université de Bonn, veut développer une thérapie contre la maladie neuro-dégénérative de Canavan, qui intervient au niveau du développement et provoque le décès des enfants atteints. Le groupe de José Tomás Egana de l’Université Technique de Munich (TUM) aimerait quant à lui accélérer la guérison des plaies de patients diabétiques. La dernière équipe est celle de Andreas Hochhaus, de la Clinique universitaire de Iéna, qui prévoit d’étudier les cellules souches tumorales pour pouvoir mettre au point des thérapies efficaces contre celles-ci.

 

 

[1] Il existe actuellement plusieurs techniques pour obtenir des cellules souches pluripotentes, les deux plus importantes étant leur prélèvement sur des embryons surnuméraires (cellules souches embryonnaires) et la reprogrammation de cellules adultes (cellules iPS [3]).

[3] Les cellules souches pluripotentes induites (iPS) sont issues de la reprogrammation de cellules somatiques adultes en cellules pluripotentes par la surexpression de certains facteurs de transcription.

 

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Rédacteur :

Claire Cécillon, claire.cecillon@diplomatie.gouv.frhttps://www.science-allemagne.fr/