Phänomics – une initiative de recherche pour la santé et le bien-être animal en Allemagne

Suite aux recommandations émises par le conseil pour la bio-économie allemand (BioÖkonomieRat[1]) et les annonces d’un budget de 2,4 milliards d’euros pour les six prochaines années (60% sur projets, 40% sur fonds institutionnels pour les organismes)[2], le ministère pour l’enseignement et la recherche (BMBF) a décliné sa stratégie nationale pour la bio-économie et leur vision à 2030[3].

 

S’appuyant sur le développement d’une économie plus durable, une meilleure connaissance des propriétés du vivant pour une utilisation de la biologie à des fins industrielles sous-tend les cinq axes de la stratégie allemande développés dans environ 50 instituts non-universitaires travaillant plus ou moins directement sur des thématiques liées à la bio-économie (Société Fraunhofer, Communauté Helmholtz, Société Max Planck, Communauté Leibniz) et de plus de 100 universités et universités spécialisées :

  •  Sécurité alimentaire à l’échelle mondiale.
  • Production agricole durable.
  • Sécurité sanitaire des aliments.
  • Utilisation des bio-ressources au niveau industriel.
  • Utilisation de la biomasse pour la production énergétique.

 

Un domaine qui a retenu l’attention des experts de la commission sur la bio-économie est la production animale. Outre la nécessité de fournir des efforts de recherche pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, favoriser la stabulation dans des bâtiments à faible impact environnemental, diminuer la diffusion de polluants organiques et prévenir la dispersion des résidus médicamenteux dans l’environnement, un axe que l’Allemagne a privilégié ces dernières années est la recherche pour accroître la production animale tout en préservant la santé et le bien-être des animaux d’élevage. Les animaux d’élevage constituent en effet une ressource essentielle pour la chaîne alimentaire des humains qui devrait prendre de plus en plus d’importance dans les décennies à venir. Dans le même temps, la Commission Européenne entend imposer de nouvelles normes dans les élevages, comme par exemple pour les élevages porcins où il s’agirait d’accroître l’espace disponible pour chaque animal.

 

Partant du constat que la demande en protéines animales ira en s’accroissant (+ 82% en 2050) pour répondre à l’augmentation de la population mondiale et les changements dans les habitudes alimentaires, une hausse de la production animale tout en préservant l’environnement ne pourra être obtenue que par une augmentation de la performance de production en lien étroit avec une stabilisation de la santé des animaux de production…

 

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