Rapport 2014 sur les biotechnologies marines en Allemagne

Les biotechnologies marines, ou biotechnologies « bleues »[1] consistent en l’utilisation de micro-organismes marins pour la production de molécules à fort potentiel industriel. Le rapport permet de faire un tour d’horizon de tous les acteurs allemands impliqués dans ce domaine.

 

Quatre ministères fédéraux sont concernés par la recherche marine. Une vingtaine d’organismes de recherche, universités, PME et industriels sont également directement impliqués dans le domaine, auquel sont dédiés trois projets (SUBMARINER, MIMAS, MicroB3). Géographiquement, le sujet est traité sur l’ensemble du territoire fédéral, mais les entités les plus actives se retrouvent sur les côtes de la Mer du Nord et de la Mer Baltique.

 

L’Allemagne s’est dotée d’une stratégie nationale d’utilisation durable et de protection des mers ainsi que d’une nouvelle stratégie pour la biotechnologie à l’horizon 2030. La recherche en biotechnologie est dotée de compétences et de moyens importants, cependant, il semble que l’approche allemande pour développer les biotechnologies marines ne soit pas encore optimale. En effet, il existe peu de programmes pour la valorisation des travaux, et les programmes existants ne sont pas assez efficaces ; un réel espace doit être comblé, afin de rapprocher les travaux des laboratoires académiques et les industriels.

 

Actuellement, les problèmes rencontrés sont :

 

  • le manque de formation académique spécifique aux biotechnologies marines ;
  • le manque de coordination entre les différents acteurs et les décideurs politiques ;
  • et le manque de suivi dans les financements accordés.

 

Au vu de l’organisation de la recherche et des moyens qui sont mis au service de certaines autres thématiques, les biotechnologies marines ne constituent pas un élément stratégique majeur de la recherche allemande. La filière est encore à un stade de balbutiement avec des projets très indépendants les uns des autres. Toutefois, leur rôle est amené à croître si l’on considère que la stratégie de bio-économie voulue par le gouvernement allemand entend renforcer l’utilisation des propriétés du vivant à des fins industrielles.

 

 

[1] Définition selon ”Marine biotechnology: unknown sources of hope from the depths of the sea” – Article de BioPro GmbH, Baden-Würtemberg – http://www.bio-pro.de/magazin/thema/08579/index.html?lang=en

 

Rédacteur : Clément Guyot

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