Compte-rendu: Conférence « Innovation from Bench to Bedside » – Berlin, 17 mars 2016

Conférence « Innovation from Bench to Bedside » – Berlin, 17 mars 2016

 

L’ambassade de France à Berlin a organisé, en partenariat avec VDI/VDE-IT, et en collaboration avec la Plateforme de Technologie Européenne pour la Nanomédecine, le projet Européen ENATRANS et la plateforme Allemande pour la nanobiomedicine, une conférence sur les technologies stratégiques émergentes pour la santé. Elle a permis de discuter des tendances et besoins de la recherche translationnelle en santé au niveau européen, ainsi que de présenter le concept pour une initiative européenne dirigée par l’industrie sur les technologies stratégiques émergentes pour la santé (« Emerging and Strategic Technologies for Healthcare » – ESTHER),  à l’étude à la Commission Européenne.

 

Elle a rassemblé 80 acteurs du domaine de la santé, notamment des scientifiques et industriels, mais aussi des représentants des pouvoirs publics. Les pays les plus représentés étaient l’Allemagne (68%) et la France (28%), cependant des représentants d‘autres pays européens étaient présents, tels que la Belgique, l’Italie, la Suisse, la Finlande, les Pays Bas, le Danemark et la Turquie. Il est à remarquer la participation importante de l’industrie : 10 représentants de grandes entreprises et 15 représentants de PME.

 

La conférence a été ouverte par l’ambassadeur de France en Allemagne, M. Philippe Etienne, qui a souligné l’importance de l’innovation en santé en tant qu’enjeu économique et de santé publique, la position forte de la France dans ce domaine, et les efforts menés au niveau européen.

 

Puis Patrick Boisseau, président de la Plateforme de Technologie Européenne pour la Nanomédecine, a rappelé que l’Europe est un leader de l’innovation dans le domaine des technologies médicales, mais connaît plusieurs difficultés : un accès au marché difficile pour les PME, des processus règlementaires complexes, des coûts de développement et d’industrialisation de plus en plus importants. La Plateforme de Technologie Européenne pour la Nanomédecine a été créée notamment pour pallier à ces difficultés, en apportant un soutien à la translation des technologies de Nanomédecine vers le marché. L’initiative ESTHER se propose d’élargir le concept de cette plateforme aux technologies clés de la santé connaissant des difficultés similaires en terme de translation, en particulier les biomatériaux, les TIC (microélectronique, microfluidique, …), la photonique.

 

La conférence s’est poursuivie avec quatre sessions thématiques. La première insistait sur le rôle moteur du corps médical pour donner les directions dans lesquelles la recherche doit s’engager pour générer un bénéfice fort pour la société.  Les trois suivantes présentaient les progrès techniques actuels, et la contribution de la recherche à l’innovation dans les secteurs de la médecine régénérative, des dispositifs médicaux et pharmaceutique. Une cinquième session a permis d’aborder des sujets transversaux mais primordiaux pour le déploiement de l’innovation, tels que le rôle de soutien des autorités publiques, et l’analyse de l’impact sur la société.

 

La dernière session a présenté de manière plus détaillée le concept ESTHER, actuellement à l’étude à la commission européenne. Elle a été conclue par M. Rudolf Strohmeier, directeur adjoint de la DG Recherche et Innovation à la Commission Européenne, qui a présenté la position de la Commission Européenne par rapport à la thématique de la conférence, et au projet ESTHER.

 

La conférence a suscité un intérêt important, notamment au sein de la communauté industrielle. Son succès a reposé notamment sur la possibilité de dialogue entre grandes entreprises et PME, un dialogue important pour le développement de l’innovation dans le domaine de la santé.

 

Rédactrice : Rébecca Grojsman, rebecca.grojsman[at]diplomatie.gouv.fr – www.science-allemagne.fr