L’intégrité scientifique en Allemagne, politique, moyens de contrôle et sanctions

Pour des raisons historiques, l’Allemagne a choisi de garantir une autonomie extrêmement forte des institutions de recherche et universités (garantie constitutionnelle). Cette autonomie vis-à-vis du pouvoir politique concerne l’organisation interne des institutions de recherche mais aussi les recrutements et le choix des thématiques de recherche. Cela explique que les règles applicables aux organismes de recherche soient adoptées par la DFG et non par la voie législative, impliquant le Parlement et le Allemagneent.

L’Allemagne est également un pays ou la « valorisation sociale » des titres universitaires est extrêmement forte. Les titres de « Dr. » ou de « Prof. » sont reconnus par l’état civil et permettent d’accéder aux emplois les plus prestigieux tout en jouissant d’une forte reconnaissance. La chancelière allemande Angela Merkel est elle-même docteur en physique. Cela explique notamment le fait que beaucoup d’hommes et de femmes politiques soient docteurs ou cherchent à se prévaloir de ce titre. Une organisation, SchavanPlag Wiki, s’est ainsi spécialisée dans l’étude des cas de plagiat dans les doctorats de personnalités politiques allemandes. On retrouve aussi, dans de nombreux règlements intérieurs d’universités, des dispositions relatives à l’appropriation indue de titres scientifiques (position de professeur…).

Ce dossier présente les mécanismes de contrôle applicables aux cas suspectés de fraudes scientifiques, les sanctions encourues (académiques, juridiques) et les évolutions dans les dispositifs de prévention depuis la mise à jour du guide en 2019.  Les organismes de recherche allemands ont désormais deux ans pour se conformer aux nouvelles lignes directrices (jusqu’en août 2021).

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Source : Service Scientifique de l’ Ambassade de France à Berlin

Rédactrice : Lisa Lacroix, chargée de mission Politique de recherche et Nouvelles technologies, Lisa.Lacroix[at]diplomatie.gouv.fr