Le ministère fédéral de l’Éducation et de la Recherche allemand (BMBF) prend de nouvelles mesures pour renforcer l’expertise sur la Chine en Allemagne
D´aprés la ministre Anja Karliczek, les relations économiques de l´allemagne avec la Chine sont étroites et présentent des intérêts communs dans des domaines tels que la protection du climat. Mais il ne faut pas oublier l´existence d´ une compétition soutenue avec la République populaire. L´Allemagne souhaite participer à cette compétition sur un pied d’égalité en vue d´une une valeur ajoutée mutuelle. À cette fin, les entreprises allemandes doivent trouver suffisamment de collaborateurs allemands connaissant le pays, la population et la langue pour les projets de coopération avec la Chine. Un discours ouvert sur la Chine doit se développer tout en empêcher Pékin d’avoir son mot à dire sur les événements organisés dans les universités allemandes. Les relations de l´Allemagne avec la Chine, comme avec tout autre pays, doivent être fondées sur des valeurs universelles, en particulier sur la liberté de la science et de la recherche.
Le BMBF soutient déjà , de manière diversifiée, le développement de compétences sur la Chine dans le système scientifique allemand. L´enjeu de « Regio-China », est de développer une expertise sur la Chine qui fait encore défaut et, en particulier, dans les échanges interinstitutionnels en Allemagne et en Europe.
En raison de l’importance particulière que revêt l’accroissement de l’expertise sur la Chine pour l’Allemagne, le BMBF prévoit pour les années à venir d’autres mesures, dont certaines s’inscrivent dans la continuité et d’autres sont nouvelles, pour un montant d’environ 12 millions d’euros supplémentaires. Le rapport 2020 de la Commission d’experts pour la recherche et l’innovation (EFI) fait également état de la nécessité de renforcer les compétences de la Chine.
Afin de permettre le développement de l´expertise sur la Chine dans l’ensemble du système éducatif et scientifique, le BMBF poursuit depuis 2018 une approche interdépartementale avec le ministère fédéral des Affaires étrangères (AA) et la Conférence permanente des ministres de l’Éducation et des Affaires culturelles des Länder de la République fédérale d’Allemagne (KMK).
En plus des compétences linguistiques et interculturelles, l´expertise sur la Chine comprend également la compréhension du cadre juridique ainsi que les contextes politique, économique, social, culturel et historique. Les activités soutenues par le BMBF inclue le développement de matériel pour l’enseignement des compétences sur la Chine dans les universités et les écoles, ainsi que la mise en œuvre de séjours à l’étranger et d’activités de mise en réseau d’acteurs disposant d´expertise sur la Chine. De plus, les projets soutenus contribuent à la constitution d’une base de connaissances solide et actualisée sur le paysage de la science, de la recherche et de l’innovation et son évolution en Chine. L’accent est mis ici sur les résultats qui présentent un intérêt actuel pour l’Allemagne et l’Europe.
En signant la déclaration de Bonn dans le cadre de la présidence allemande de l’UE 2020, tous les États membres de l’UE et la Commission européenne ont renforcé leur conception commune de la liberté de la recherche. Des partenaires internationaux soutiennent également la déclaration de Bonn, notamment Israël, le Canada, la Norvège, l’Islande, la Suisse et l’Ukraine. Par le biais de cette déclaration, ils plaident en faveur d’un paysage de la recherche diversifié, créatif et indépendant. Les chercheurs doivent être libres de définir leurs domaines de recherche, de choisir leurs méthodes et de déterminer les formes de publication qui leur conviennent. L’autonomie institutionnelle des organismes de recherche constitue une base essentielle pour la liberté de la recherche – également et surtout en coopération avec des partenaires en Chine.
Source : Communiqué de presse du BMBF n° 141/2021 | 29.06.2021