Le transport aérien en 2030

Les 27 et 28 novembre 2013 s’est tenue à Hambourg la conférence de clôture du projet phare [1] « L’aéroport plus efficace de 2030 » [2]. Les partenaires industriels et issus du monde de la recherche, dont des chercheurs du Centre allemand de recherche aérospatiale (DLR), se sont attelés à répondre aux défis de l’aéronautique du futur. Les recherches ont eu lieu autour de l’aéroport d’Hambourg.

 

L’Institut des systèmes de transport aérien du DLR a géré le projet, qui s’intègre dans le cluster de pointe « Nouvelle façon de voler » situé dans la région d’Hambourg. Ce cluster, lancé en 2008 dans le cadre de l’initiative pour les clusters de pointe du Ministère fédéral de l’enseignement et de la recherche (BMBF), a disposé d’un financement de 40 millions d’euros sur cinq ans. Hambourg a été choisi car sa région est au troisième rang mondial en ce qui concerne le réseau aéronautique.

 

De nombreux défis ont été traités. Pour permettre le traitement du nombre croissant de passagers, le concept d’aile volante à fuselage intégré (BWB) peut représenter une solution. Il est, selon ses développeurs, plus économique et plus spacieux. Mais au contraire de l’Airbus A380 qui est un avion classique, l’aile volante poserait, si elle est utilisée, des problèmes d’encombrement et de gestion de l’espace. De plus, des opérations basiques telles que le plein de carburant ou les vérifications mécaniques pourraient être profondément modifiées. Cependant, les scientifiques du DLR ont estimé que les infrastructures et procédures existantes sont assez robustes pour résister à un changement de forme de l’avion.

 

Un défi plus général a aussi été traité : le fonctionnement global de l’aéroport. Les chercheurs ont pu s’appuyer sur une infrastructure de test appelée le « Airport research and innovation facility ». Il s’agit d’un prototype de centre de contrôle d’un aéroport, grâce auquel les chercheurs peuvent observer la gestion centralisée et globale de l’aéroport ainsi que ses effets directs sur l’exploitation opérationnelle. Les chercheurs ont développé, par exemple, une application pour smartphone qui aide les passagers à se déplacer entre les terminaux et le contrôle de sécurité.

 

D’autres pistes ont été étudiées, comme le développement d’un logiciel permettant d’évaluer l’empreinte écologique des procédures de vol. L’objectif est de rendre, par exemple, le décollage plus silencieux et plus économique.

 

Enfin, les chercheurs ont évalué, selon trois scénarii, les avantages fonctionnels et financiers qu’apporteraient les technologies développées dans le cadre du projet « L’aéroport plus efficace de 2030 ». Ils sont convaincus que ces nouveautés apportées aux aéroports pourraient servir à l’ensemble du secteur aérien.

Le projet réunit, entre autres, l’Université technique de Hambourg-Harburg, Airbus Operations et Siemens.

[1] Les projets phares sont des initiatives soutenues par le Ministère fédéral de l’enseignement et de la recherche (BMBF).

 

Pour en savoir plus, contacts :

– [2] Le site du projet phare détaille le contexte, les résultats et les partenaires de l’initiative (en allemand) : http://www.airport2030.de/
– Volker Gollnick, directeur de l’Institut des systèmes de transport aérien du DLR – tél. : + 49 40 42878 4197 – email : volker.gollnick@dlr.de

 

Sources :

« Flughafenvisionen 2030: Futuristische Flugzeuge, umweltfreundlichere Ablaufe und ein zentrales Airport-Management « , communiqué de presse du DLR – 27/11/2013 – http://redirectix.bulletins-electroniques.com/adSRQ

 

Rédacteurs :

Grégory Arzatian, gregory.arzatian@diplomatie.gouv.fr – https://www.science-allemagne.fr