« TROST » : un projet pour les cultivateurs de pommes de terre

Un nouveau projet de recherche pour améliorer la tolérance à la sécheresse de la pomme de terre (TROST) a débuté à l’Institut Max Planck de physiologie moléculaire des plantes (MPI-MP) de Potsdam-Golm (Brandebourg). Le rendement de la pomme de terre est très dépendant de la météo : la sécheresse en début d’été conduit par exemple à une baisse de production. Si, comme le prévoit les modèles climatiques, les périodes de sécheresse devaient augmenter dans nos régions, la production de pomme de terre pourrait fortement baisser ou tout du moins être considérablement modifiée. C’est pourquoi une meilleure tolérance de la pomme de terre à la sécheresse fait partie des principales demandes des cultivateurs.

 

C’est dans cette optique qu’a débuté au MPI-MP le projet « TROST » soutenu par le Ministère fédéral de l’alimentation, de l’agriculture et de la protection du consommateur (BMELV). Les recherches dans ce domaine seront financées à hauteur de 600.000 euros pour une période de trois ans. L’objectif du projet est d’identifier et d’analyser la fiabilité des marqueurs moléculaires permettant la tolérance de la pomme de terre à la sécheresse. C’est ainsi que poussent en plein air ou en serre, de nombreuses variétés de pommes de terre tout autour du MPI-MP. L’étude de ces pommes de terre non génétiquement modifiées pourrait contribuer à la stabilisation du rendement de ce tubercule.

 

Ce projet de recherche, réalisé en coopération avec l’Université Ludwig-Maximilian de Munich (LMU), l’Institut Julius Kühn (Institut fédéral de recherche sur les plantes cultivées, JKI), la chambre agricole de Basse-Saxe et neuf cultivateurs de la collectivité pour l’amélioration des plantes de grande culture, se divise en trois phases.

 

Au cours de la première phase, quatre différentes variétés de pommes de terre résistantes à la sécheresse seront cultivées puis utilisées pour différentes expériences en lien direct avec la sécheresse. Plus de 1000 mesures par échantillon permettront d’identifier par analyse statistique les marqueurs de tolérance à la sécheresse. Dans la seconde phase du projet, 30 variétés différentes de pommes de terre seront soumises à différents stress. C’est la phase « test », qui permettra de vérifier, dans un milieu contrôlé par les scientifiques, la fiabilité des marqueurs identifiés en phase 1. Lors de la troisième et dernière phase, la fiabilité des marqueurs sera de nouveau testée mais cette fois-ci, non plus de manière contrôlée, mais dans des conditions réelles de culture : les tubercules seront plantés en plein air.

 

Toutes les données recueillies sur les tests et les marqueurs seront disponibles dans une base de données scientifique accessible à tous.

 

Pour en savoir plus, contacts :

  • Dr. Karin Köhl, coordinatrice du projet, Institut Max Planck de physiologie moléculaire des plantes (MPI-MP) – tél. : 0049 331/567 81 11 – email : koehl@mpimp-golm.mpg.de

Source :

« TROST für Kartoffelzüchter », dépêche idw, communiqué de presse de l’Institut Max Planck de physiologie moléculaire des plantes (MPI-MP) – 26/05/2011 – http://idw-online.de/pages/en/news425282

Rédacteur :

Myrina Meunier, myrina.meunier@diplomatie.gouv.frhttps://www.science-allemagne.fr