L’empreinte écologique : quelles conséquences pour les entreprises ?
Le 29 août 2013 a eu lieu à Berlin le premier dialogue en langue allemande autour du thème de l’empreinte écologique. L’objectif de ce dialogue était d’identifier les opportunités et les risques liés aux récentes régulations européennes pour le développement durable.
En effet, au printemps 2013, la Commission européenne a émis le souhait de créer une réglementation sur les produits écologiques en publiant notamment une recommandation sur les méthodes de mesure de l’empreinte environnementale des produits (PEF) et des organisations (OEF). A la suite de ces recommandations a eu lieu une première conférence en avril 2013. Lors de cette conférence, de nombreuses entreprises allemandes avaient manifesté leur souhait de mieux comprendre le cadre et les conséquences de ces réglementations, afin de mieux saisir les détails de cette thématique environnementale et ainsi d’adapter leur position.
Les sujets abordés lors de la journée du 29 août étaient les suivants :
– La stratégie : quels sont les risques et les opportunités pour le marché ? Quels outils de comparaison sont à disposition des entreprises et de la société ?
– La communication : quels moyens sont à disposition des fournisseurs (ex : benchmarking) et des consommateurs (ex : étiquetage produit) ?
– La gouvernance : comment les parties prenantes peuvent-elles participer activement pour améliorer les procédés ? Quel lien existe avec les autres initiatives internationales ?
Les participants au dialogue provenaient d’horizons différents : secteur pétrochimique et bioplastiques ; industrie automobile et agroalimentaire ; PME et représentants gouvernementaux ; ONG et universitaires. Leurs attentes se portaient sur les retours des premières expériences, mais aussi sur la signification des labels, les premières réactions des industriels et enfin les conséquences sur les parties prenantes en amont et en aval des marchés. Il a été suggéré que la visibilité de l’empreinte écologique soit renforcée par les institutions, mais l’approche « top-down » n’a pas fait l’unanimité. L’association allemande pour le commerce (Handelsverband Deutschland) a, quant à elle, ses priorités fixées sur le prix et la qualité de la marchandise ou du service.
Le dialogue PEF était l’occasion d’établir un premier bilan, et ce avant le premier Sommet mondial dédié à l’empreinte écologique, qui aura lieu en langue anglaise à Berlin, en octobre 2013 [1]. Le calendrier provisoire inclut la publication de guides en 2013 avec des premières applications sur des produits non alimentaires, puis la mise en place d’un projet pilote en 2014 pour le secteur alimentaire. Les conclusions des premiers essais et la communication des outils de mesure à disposition seront faits en 2015. Enfin, tous les projets pilotes devraient se terminer en 2016/2017 avec une analyse critique de la méthode, suivie de l’implémentation de celle-ci.
Pour en savoir plus, contacts :
[1] PEF World Summit « Benchmarking Sustainability of products and organisations » – 8 et 9 octobre 2013, Berlin, information disponible sur le site internet du Forum mondial sur l’empreinte écologique des produits (en anglais) : http://www.pef-world-forum.org
Sources :
Participation du rédacteur à la conférence « Product Environmental Footprinting: EU-Regulierung von Produktnachhaltigkeit – Chancen und Risiken für Unternehmen » – 29/08/2013 – Hôtel Pullman Berlin.
Rédacteurs :
Clément Guyot, clement.guyot@diplomatie.gouv.fr – https://www.science-allemagne.fr