Trois projets pour la recherche et le développement d’une nouvelle génération de batteries à l’Université technique de Brunswick

Trois projets de recherche appliquée ont démarré au « Battery LabFactory Braunschweig » (BLB) du Centre de recherche bas-saxon sur les technologies de véhicules (NFF) de l’Université technique de Brunswick (TU Brunswick, Basse-Saxe). Ces projets vont contribuer au développement d’une nouvelle technologie de batterie, en se concentrant sur l’ingénierie des matériaux, la conception et les techniques de production.

Le projet « DaLion » consiste, au cours de la fabrication des batteries, à étudier l’impact de modifications, en termes de matériaux et de procédés, apportées aux différentes étapes sur les paramètres physiques des batteries, tels que la densité d’énergie ou encore la durée de vie. Cette recherche mènera à la mise en place d’une base de données issue des mesures des paramètres physiques qui permettra d’analyser toutes les étapes de production. Les facteurs influents pour optimiser davantage les procédés seront identifiés par l’exploitation des données.

 

Le projet « DaLion » a commencé fin 2015 et va se poursuivre jusqu’à fin 2018 à l’aide d’un financement de 3,2 millions d’euros du ministère fédéral de l’Économie et de l’Énergie (BMWi).

 

Les chercheurs du BLB sont également impliqués dans le projet « SigGI » (« Silicon graphite goes Industry » soit « le graphite de silicium intègre l’industrie ») au côté de partenaires industriels du nord de l’Allemagne : l’entreprise Volkswagen est ainsi coordinatrice du projet. L’objectif est d’augmenter la quantité d’énergie stockable dans la batterie, ainsi que sa durée de vie. Pour y parvenir, l’une des configurations de matériaux les plus prometteuses consiste à associer du silicium et du carbone. Le silicium possède un fort coefficient d’absorption électromagnétique et peut donc contenir une grande quantité d’énergie. Cependant, cela entraîne un allongement de la durée de chargement de la batterie et un raccourcissement de la durée de vie. L’enjeu est donc de minimiser ces effets négatifs.

 

Le projet « SigGI » a démarré début 2016 et se terminera fin 2018. Il a reçu un financement d’1,75 million d’euros, dont un million provenant du ministère fédéral de l’Enseignement et de la Recherche (BMBF).

Le projet « BenchBatt » associe le BLB à des chercheurs des universités de Giessen (Hesse) et de Münster (Rhénanie-du-Nord-Westphalie), de l’Institut Helmholtz de Münster et du Centre de recherche de Jülich (Rhénanie-du-Nord-Westphalie). Il va porter sur une nouvelle technologie de batterie et son intégration au marché. Une étude de marché sera menée pour estimer la compétitivité d’une pour des applications stationnaires ou automobiles au regard des coûts de production et d’utilisation. Les paramètres concernant la disponibilité des matériaux utilisés et les propriétés énergétiques du dispositif final seront au cœur de l’étude.

Le projet « BenchBatt » a commencé début 2016 et va se poursuivre jusqu’à fin 2018 avec une enveloppe de 3 millions d’euros allouée par le BMBF.

 

Source : « Bund fördert Batterieforschung mit 4,8 Millionen Euro an der TU Braunschweig : Drei neue Projekte zur Batteriezellproduktion gestartet », communiqué de presse de la TU Brunswick, 18/02/2016 – https://www.tu-braunschweig.de/Medien-DB/nff/Presse/2016-02-18_pm-tu-braunschweig_5-bund-foerdert-batterieforschung-mit-4-8-millionen-euro-an-der-tu-braunschweig.pdf

 

Rédacteur : Aurélien Gaufrès, aurelien.gaufres[at]diplomatie.gouv.fr – www.science-allemagne.fr