Too Bio or not too Bio ? Nouvelle méthode de détection des fraudes alimentaires

 

 

Depuis quelques années, la consommation en produits issus de l’agriculture biologique n’a cessé d’augmenter. Ces aliments étant parfois vendus à un tarif plus élevé que ceux issus d’une agriculture dite « conventionnelle », certains producteurs et commerçants qualifient leurs produits de « bio » alors qu’en réalité, ils ne le sont pas.

 

 

                                                                         Crédits : Anna_Omelchenko

Jusqu’à présent, la fraude était révélée par des analyses chimiques réalisées en laboratoire, afin de détecter l’origine « bio » des fruits et légumes. Ces analyses se sont pourtant montrées insuffisantes. La méthode la plus fiable à l’heure actuelle est d’examiner les différentes formes (isotopes) d’azote dans les fruits et les légumes, l’azote étant considéré comme un indicateur de l’utilisation d’engrais.

Selon Monika Hohmann, chimiste spécialisée dans l’agroalimentaire et doctorante à l’université de Würzburg, cette méthode ne permet pas toujours de classer de manière évidente les produits. Cela tient notamment du fait qu’il existe dans l’agriculture biologique certains procédés de fertilisation pour lesquels la composition de l’azote n’est pas différente de celle de l’azote utilisé dans l’agriculture conventionnelle.

Dans le cadre de ses travaux de recherche réalisés en partenariat avec la faculté de chimie pharmaceutique de l’Université de Würzburg et l’Institut bavarois pour la viticulture et l’horticulture, Monika Hohmann a mis au point une méthode d’analyse alternative basée sur la spectroscopie par résonance magnétique. Les premiers essais sur des tomates ont mis en évidence de nettes différences entre les tomates « bio » et celles issues de l’agriculture conventionnelle.

Deux variétés de tomates – « Mecano » et « Tastery » – ont pu être étudiées. Monika Hohmann et son équipe souhaitent par la suite analyser d’autres variétés et voir si cette méthode est également applicable à d’autres fruits et légumes. Les chercheurs voient dans ces résultats une première étape dans le développement d’une méthode fiable d’identification des produits « bio ».

Le projet est financé par le Ministère bavarois de l’environnement et de la protection des consommateurs.

 

Pour en savoir plus, contacts :

– Lien vers la publication scientifique : http://pubs.acs.org/doi/abs/10.1021/jf502113r
– Monika Hohmann, Bayerisches Landesamt für Gesundheit und Lebensmittelsicherheit (LGL) Sachgebiet R 4.1 – tél. : +49(0) 9131/6808-7159 – email – Monika.Hohmann@lgl.bayern.de

 

Sources :

« Biobetrüger auf der Spur » – 01/09/2014 – http://idw-online.de/pages/de/news601287

 

Rédacteurs :

Morwenna Joubin – bfhz@lrz.tu-muenchen.de – https://www.science-allemagne.fr/