Les métaux non-ferreux et l’automatisation de procédés de fabrication de matériaux composites

Le projet DelphiNE

L’Université de Brême et l’Ecole supérieure de Munich (Bavière) ont lancé un nouveau projet, visant à étudier les métaux non ferreux. Le projet, intitulé DelphiNE (Delphi étant le nom d’une méthode d’analyse et NE signifiant métaux non-ferreux), est programmé pour une durée de trois ans.

Les métaux non-ferreux sont de plus en plus utilisés, non seulement dans l’industrie classique, mais aussi pour le stockage d’énergie. Les procédés de production de ces métaux étant considérés par les chercheurs de Brême et de Munich comme trop exigeants pour l’environnement (en termes d’utilisation de ressources ou de consommation énergétique), ils ont donc lancé, dans le cadre d’une discussion initiée par l’Agence fédérale pour l’environnement (UBA) sur « l’économie verte », le projet DelphiNE.

L’objectif de ce projet, se basant sur la méthode Delphi (ou méthode de Delphes), est de détailler les tendances ou les pratiques du secteur des métaux non-ferreux, ainsi que de trouver les pistes d’amélioration par le questionnement des acteurs concernés. La méthode de Delphes est une méthode reposant sur l’analyse des prévisions réalisées par des groupes d’experts, en l’occurrence les acteurs de l’industrie [1].

 

Un nouveau processus automatisé pour les matériaux composites

Marco Pöhler, chercheur à l’Institut de traitement des plastiques (IKV) de l’Université technique d’Aix-la-Chapelle (RWTH, Rhénanie du Nord-Westphalie), a développé un procédé améliorant l’efficacité des étapes de mise en préforme des fibres pour matériaux composites, fibres qui constituent le renfort du matériau. Ces recherches ont été effectuées dans le cadre d’un projet du programme « Recherche industrielle communautaire » (IGF), programme lui-même intégré au réseau d’innovation de la Fédération des associations de recherche industrielle (AiF) [2].

Le chercheur de la RWTH évalue le coût de la préforme des fibres à 50% du coût total d’une pièce en matériaux composites. Il s’est lancé dans le développement de nouveaux procédés car il estime que de nombreuses améliorations sont possibles.

Une chaîne de fabrication complètement automatisée a été développée. Concernant la baisse des coûts, deux principales pistes ont été étudiées : une fabrication générant des pièces qui ne nécessitent pas ou très peu de finition, ce qui économise de la matière première, et des méthodes d’injection de fibres en remplacement de procédés coûteux en temps et en énergie, comme le drapage ou le tissage. Le développement de ces lignes pourrait aider les petites et moyennes entreprises à répondre plus facilement aux demandes des clients.

 

Pour en savoir plus, contacts :

 

– [1] Pour en savoir plus sur la méthode Delphi : http://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9thode_Delphi
– [2] Un bulletin électronique avait déjà été consacré à l’AiF ; voir « Une micro-centrale thermoélectrique à base de nano-silicium », BE Allemagne 573 – 31/05/2012 – http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/70150.htm
– Till Zimmermann, de l’Institut techniques de production de l’Université de Brême – tél. : + 49 421 218 64893 – email : tzimmermann@uni-bremen.de
– Marco Pöhler, de l’IKV – tél. : 49 241 80 23811 – email : poehler@ikv.rwth-aachen.de

 

Sources :

 

– « Forschen für eine nachhaltige Metallindustrie », communiqué de presse de l’Université de Brême – 18/09/2013 – http://redirectix.bulletins-electroniques.com/Oi91g
– « Leichtbau: Automatisierbarer Fertigungsprozess reduziert Kosten », communiqué de presse de l’AiF – 18/09/2013 – http://redirectix.bulletins-electroniques.com/uQrtq

 

Rédacteurs :

 

Grégory Arzatian, gregory.arzatian@diplomatie.gouv.fr – https://www.science-allemagne.fr