DC4Cities : des centres de traitement des données « verts » au service du développement des Smart Cities
L’expression « villes intelligentes » ou « Smart Cities » est, depuis quelques années maintenant, répandue dans notre société. Que ce soit à l’échelle européenne ou internationale, ce type de développement urbain, désigné par ce nouveau terme, vise à répondre aux besoins des citoyens, entreprises ou institutions et à améliorer les transports, les sources d’énergies et la qualité de vie à travers les technologies numériques et notamment les centres de traitement des données.
Le projet DC4Cities « An environmentally sustainable data centre for Smart Cities « a été initié dans cette perspective. Lancé en septembre 2013, il est mené par un consortium européen et financé par le 7e programme-cadre européen pour la recherche et le développement.
Logo du projet
Crédits : 2013 DC4Cities
Une utilisation d’énergie optimisée
Les villes intelligentes ont notamment pour objectifs d’optimiser l’utilisation des ressources et de réduire les émissions polluantes au maximum. Gros consommateurs d’énergie, les centres de traitement des données se trouvent donc au coeur de cette préoccupation. L’objectif principal du projet DC4Cities est de renforcer le rôle d' »acteur écologique » de ces centres.
Ces centres soutiennent tout d’abord le développement des villes intelligentes en optimisant la répartition de l’énergie. Par ailleurs, ils doivent satisfaire les utilisateurs en ce qui concerne les performances des technologies de l’information et de la communication. Enfin, il est important que ces centres utilisent de plus en plus les énergies renouvelables. Dans le cadre de DC4Cities, les centres de traitement des données devront utiliser jusqu’à 80% d’énergies renouvelables tout en réduisant leur consommation.
Une démarche adaptative
DC4Cities n’a pas vocation à concevoir de nouveaux centres de traitement des données mais bien de les adapter aux enjeux énergétiques. Il s’agit d’une démarche « adaptative » par laquelle la politique énergétique de ces centres écologiques doit prendre en compte la disponibilité en énergie renouvelable, ainsi que les recommandations émises par les autorités en matière de consommation. Le principe de DC4Cities ne s’applique qu’à des opérations et à des logiciels. Dans ce cas, aucune modification de la logistique des centres n’est nécessaire. C’est notamment ce qu’explique le Prof. Hermann de Meer, à la tête de la chaire d’Informatique, spécialisée dans les réseaux et la communication, de l’Université de Passau (Bavière).
L’Université de Passau au coeur d’une coopération multilatérale
L’Université de Passau, au sein de laquelle la faculté d’Informatique occupe une place prépondérante, constitue l’un des partenaires principaux du projet. Elle a, entre autres, pour mission d’étudier la coordination entre plusieurs centres de traitement des données ainsi que de développer des modèles de prévisions capables d’identifier la disponibilité locale de l’énergie. Le consortium comprend en tout dix partenaires situés en Allemagne, Belgique, Italie, Espagne et en France (représentée par l’INRIA [1]).
Les résultats des recherches menées seront testés dans deux villes intelligentes pilotes, à Trente en Italie et à Barcelone en Espagne, ainsi qu’au sein du laboratoire HP en Italie.
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[1] Institut National de Recherche en Informatique et en Automatique
Pour en savoir plus, contacts :
Un autre projet sur l’utilisation d’énergie renouvelable dans les centres de données a fait l’objet d’un BE – BE Allemagne 643 -« Utiliser plus d’énergie d’origine renouvelable dans les centres de données » – 24/01/2014 – http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/74930.htm
Sources :
– « Universitat Passau erforscht ökologisch nachhaltige Rechenzentren für Smart Cities », communiqué de presse de l’Université de Passau – 28/01/2014 – http://redirectix.bulletins-electroniques.com/YMSnh
– Site du projet DC4Cities : http://www.dc4cities.eu/
Rédacteurs :
Morwenna Joubin, bfhz@lrz.tu-muenchen.de – https://www.science-allemagne.fr/